lundi 8 février 2016

23 janvier au 6 février 2016 - De Luang Prabang à Vientiane. Lao sur la montagne!

Nous quittons Luang Prabang et passons la nuit dans l'enceinte d'un temple, une vingtaine de kilomètres plus loin. Il se met à pleuvoir à grosses gouttes durant la nuit, et au réveil nos matelas flottent sur une fine pellicule d'eau. Visiblement notre sol de tente n'est plus imperméable, chouette...


Séchage des affaires avant de repartir
On se remet en selle après avoir séché tant bien que mal toutes nos affaires. En fin d'après-midi, alors que la pluie menace à nouveau et qu'on se met à chercher une auberge pour passer la nuit, nous rencontrons Marion et Anthony roulant en sens inverse sur des vtt équipés de sacoches. En faisant connaissance, ils nous préviennent de l'absence d'hébergement sur plusieurs dizaines de kilomètres. On décide alors de rebrousser chemin sur quelques kilomètres afin d'aller au Waterfall Resort Bungalow aperçu en amont. Il fait froid et la pluie commence à tomber. Les chambres ne sont pas trop chères, et comme elles sont spacieuses, nous choisissons à l'unanimité de partager une chambre à deux lits assez larges. En voyage sac au dos depuis 3 mois, Marion et Anthony ont acheté deux vélos à Vientiane afin de découvrir le Laos autrement. Le courant passe bien entre nous, on partage quelques bons fous rires et on se plaît à raconter nos aventures en étendant nos habits trempés en travers de la pièce. On renonce à la douche à l'eau froide, le brûleur ne fonctionnant évidemment pas... Nous sortons de la chambre afin de dégotter un bouiboui local où trouver peut-être une table accueillante pour le souper. Le froid est mordant, les locaux, agenouillés autour du feu, sont enveloppés dans des couvertures. Nous avalons une soupe de nouilles peu ragoûtante avec des vieux morceaux de viande flottant à la surface. La faim nous tordant le ventre, on engloutit le bouillon sans faire la grimace (enfin si, mais bon...). Il n'y aura rien d'autre ce soir! Miam...

Au lendemain, personne n'est malade, chacun repart de son côté. Il ne doit pas faire plus de 8 degrés, la pluie est tombée toute la nuit. Qu'est ce qu'on est venu faire au Laos en plein hiver! On est à 500m d'altitude, le col est à plus de 1850m. Il pourrait bien y avoir de la neige... Nous apprenons que l'Asie subit une vague de froid venant de Sibérie et qu'il aurait neigé à Hong Kong, du jamais vu depuis 30 ans.

 
 


C'est l'enchaînement des pentes à 12% !

"Route des Montagnes, pics karstiques et grottes obscures. Montées à 10 et 12 %. Brouillard ruisselant à la tombée du jour. Le feu nous réchauffe pendant le souper, la tente est au sec, montée sur pilotis et sous couvert de palme. La nuit sera fraîche, dehors la pluie tombe. Le froid sévit, il doit faire 5 degrés. Brossage de dents, on croit voir la neige. Au Laos en hiver, saison sèche, le climat planétaire change. La tempête de neige 'Jonas' glace les Etats-Unis, New-York se les gèle! Et nous aussi! "

Laos, 26 janvier 2016, Journal de Bord de Jonas

Nous n'aurons pas vu la neige, mais un brouillard à couper au couteau et une pluie diluvienne qui nous oblige à rester dans la tente plus de 36 heures, posés sous une cahute de fortune au sommet d'une butte de terre rouge. Le matin du départ, Jonas filtre l'eau des flaques alentours afin de se réhydrater. Il fait si froid et humide que le thé chaud est le bienvenu.


N'ayant plus de quoi manger, nous reprenons notre ascension qui se révèle encore plus ardue que l'avant-veille. Aurions-nous dû choisir l'autre route? On finit par atteindre le col, le brouillard devient givrant, on sort les gants et la doudoune pour dévaler des pentes glissantes à la déclivité aussi élevée qu'à la montée. Nous supposons que certains véhicules un peu poussifs aux pneumatiques bien lisses ne doivent pas pouvoir emprunter une telle route. Nous parvenons à Kasi en fin d'après-midi, trempés jusqu'aux os et bien fatigués. La première guesthouse sera la bonne!

Nos vacances à vélo en Écosse au Laos


12% de pente, faut pas pousser! Enfin, si...
Il pleut à nouveau toute la nuit, l'orage gronde et le ciel très bouché nous suggère de rester encore un peu à Kasi. En déjeunant, nous rencontrons Gwen et Tony, deux cyclotouristes belges ayant troqué leurs vélos pour un aller-retour Vientiane - Luang Prabang à mobylette. Une éclaircie en fin de matinée réchauffe l'atmosphère, nous en profitons pour sécher nos habits et chaussures trempés. C'est seulement à 14h que nous reprenons la suite des festivités de la journée. La route devient bien plus plate, seulement ponctuée de petites montées descentes. À la lumière rasante du coucher de soleil, nous traversons les paysages splendides de la région de Vang Vieng. Les élégants pics karstiques nous émerveillent et offrent l'occasion de réaliser de beaux clichés photographiques.

En route pour Vang Vieng

Poste de Police Lao
Les montagnes karstiques emblématiques de Vang Vieng





Nous parcourons les 20km rejoignant Vang Vieng en pente douce, à une vitesse moyenne de 20 km/h. La ville n'est pas très belle, pas de quoi s'attarder. Des groupes d'occidentaux court vêtus et alcoolisés beuglent dans leur tuk-tuk en agitant les bras ou s'avachissent devant une rangée de téléviseurs projetant des épisodes de "Friends" en continu. On fuit ce lieu de perdition et on met les voiles tôt le lendemain.

Au matin le soleil est bel est bien présent, la pluie des derniers jours n'est plus qu'un mauvais souvenir. Les lessives multicolores sèchent, pendues à des installations de bambou. Nous découvrons avec curiosité des savoir-faire vieux comme le monde. Les métiers à tisser, les filatures de fil de soie, le séchage des palmes qui sont ensuite tressées sur le toit des baraquements, le vannage de paniers et corbeilles. On atteint rapidement les berges du lac Nam Ngum, sur une route pleine de nids de poule. Au marché en bord de route, des centaines de poissons séchés sont suspendus aux échoppes.


La route suit le relief des collines
Nous rencontrons encore quelques cyclistes, toujours en sens inverse, aucun ne nous dépassant ou faisant le même itinéraire que nous. Après avoir achevé une étape bien encollinée, nous suivons la large rivière sortant du lac du même nom, la Nam Ngum. Ce soir-là, nous avons de la chance, nous nous installons sous un abri bordant la rivière, avec l'accord des propriétaires voisins. On est ravi, l'endroit est magnifique. Nous prenons exemple sur les villageois en nous baignant dans l'eau de la rivière afin de nous décrasser de la journée bien physique et poussiéreuse. Au moment de notre repas, 3 hommes viennent se renseigner sur nos identités et les raisons de notre présence dans leur village. Nous montrons notre tente, nos vélos et nos passeports, nous sommes des voyageurs profitant de ce bel endroit exotique pour y passer la nuit. Nos visiteurs se présentent à leur tour, deux policiers en tenue de footballeur ne s'exprimant qu'en Lao, et leur interprète. La situation est des plus cocasses, ils nous demandent pourquoi nous ne sommes pas allés nous présenter au poste de police du village en arrivant. Ils nous auraient trouvé une chambre d'hôtel ou un hébergement chez l'habitant. Nous expliquons que notre budget est serré et que nous préférons dormir sous tente lorsque les nuits sont douces et sèches. Ils nous autorisent finalement à rester sur place mais nous mettent en garde, des villageois alcoolisés pourraient venir nous importuner durant la nuit. On apprend enfin que la voisine est la soeur de l'interprète. Voilà, on a trouvé notre délatrice! Amicale toutefois, elle nous apporte un gros bidon d'eau potable pour la nuit. 




It's a lovely Lao spot


Plus que 65km d'une grosse route plate et large pour atteindre Vientiane. On les avale dans la journée, moyennant une belle pause dans l'enceinte calme d'un temple, au moment le plus chaud. Le soleil cogne et fait monter le thermomètre au-dessus des 30 degrés. Décidément, la météo est des plus variables au Laos. Il est dimanche, dans un nuage de poussière un monde fou rejoint la capitale, ce qui occasionne des bouchons polluants dans les derniers vingt kilomètres de périphérie. On atteint le coeur de la ville au coucher du soleil, bien contents d'y être arrivés.


On construit des routes ici aussi, à l'image des Chinois

Un Arbre Monde

On commande des sandwichs, on nous offre de la Beerlao et plein de sourires.


L'enfant joue avec un cerf-volant construit de sacs en plastique et de bambou.


Les temples sont des lieux de choix pour nos siestes ou nos bivouacs. 


Arrivée à Vientiane. Derrière, le Patuxai, arc de triomphe dédié aux personnes
ayant combattu contre la France pour l'indépendance du pays
Nous sommes venus à la capitale pour y faire nos visas thaïlandais et birmans. Lundi matin, au consulat thaïlandais, nous patientons dans la longue file d'attente pour déposer notre demande de visa. Il suffira d'attendre le lendemain après-midi pour récupérer nos passeports visés, moyennant la somme de 1000 bahts chacun (environ 28 chf). À l'ambassade de Birmanie, nous apprenons que, contrairement aux informations que nous avions glânées sur internet, l'entrée dans le pays doit se faire au plus tard un mois après l'obtention du visa. Nous renonçons, préférant déposer notre demande de visa plus tard, depuis la Thaïlande.

Visa  60 jours

A Vientiane, nous rencontrons plusieurs voyageurs, backpackers ou cyclistes, et nous retrouvons par hasard Johann l'archéologue fribourgeois, ainsi que Gwen et Tony qui reprennent leurs vélos pour visiter le sud du Laos. La météo est désormais au beau fixe chaque jour. Plutôt frais le matin, avec des températures montant jusqu'à 28 degrés l'après-midi, et toujours un petit air agréable venant du Mékong. Nous apprécions ce climat. Nous passons quelques journées à visiter la ville: le temple Si Saket et ses innombrables Bouddhas, le Musée National à la muséographie bien poussiéreuse, le centre COPE, Cooperative Orthotic and Prosthetic Enterprise, qui présente le terrible fléau que sont les UXO (munitions non-explosées), sombre héritage de la guerre secrète menée au Laos par les USA dans les années 70.

Des milliers de statuettes de Bouddha dans le temple Si Saket
 

Mariée laotienne





Cimetière bouddhiste


Le gardien de cette tombe semble un peu cartoonesque!


Les appartements des moines


Flâneries au bord du Mékong et autres promenades nous permettent de goûter à l'atmosphère de cette capitale aux vieilles maisons coloniales en plus ou moins bon état. Nous profitons des plats typiquement occidentaux dans de bons restaurants, steak de boeuf sauce au poivre, pizza al forno, lasagne, baguette-beurre-confiture, vin rouge de Merlot d'Ardèche. 8 mois de voyage, ça se fête!

Coconut shake et jus de fruit frais


Nous avons des idées pour faire revivre quelques maisons coloniales abandonnées.

Tuk-tuk laotien
Il manque encore la maman...


https://fr.wikipedia.org/wiki/Plumeria
L'emblème du Laos,le frangipanier





Un problème électrique?


Jeux d'eau dans le Mékong au coucher du soleil

Lao Boy

Dans nos discussions, on ne cesse de se poser la question de notre futur itinéraire. Où ira-t-on après la Thaïlande? Birmanie, Cambodge, Malaisie, Inde, Costa Rica? La question n'a pas trouvé sa réponse, mais le fait de ne pas avoir obtenu le visa birman nous donne le temps d'y réfléchir encore un peu...

Nous traversons la frontière par le Pont de l'Amitié le 6 février.
 สวัสดีครับ  ประเทศไทย



On se croirait au bord de l'Atlantique.
Gris et venteux, 18 degrés


vendredi 5 février 2016

3 janvier au 23 janvier 2016 - De Luang Namtha à Luang Prabang

Nous entrons au Laos un dimanche matin après une nuit tranquille à la ville frontière de Mohan. Il est midi, aucun stress, nous roulons en direction du sud-ouest pour rejoindre la petite ville de Luang Namtha. Nous aimons découvrir la campagne laotienne sur la route qui se faufile entre les collines, suivant la rivière. Son tracé n'est jamais très plat, suite de longues montées et de belles descentes raides. Nous allons devoir refaire le trajet en sens inverse dans une semaine, ça nous embête un peu. Cependant, le paysage est si beau, les automobilistes et les camionneurs sont détendus, ils roulent normalement et sans nous klaxonner au moindre dépassement.

Mohan, ville frontière côté Chine. Bling-bling assumé.


Et nous voilà au Laos! Les nuages laissent la place à un soleil généreux.
 Jonas va faire tomber la jaquette!!


Notre premier bivouac au Laos, à l'abri de la rosée nocturne

Nous traversons de petits villages dont les habitations sur pilotis, aux toits de palme et aux parois de bambou tissé nous évoquent les habitats néolithiques de Gletterens. Les enfants, si nombreux dans ce pays, nous saluent de leurs "Sabaidiii!" ensoleillés, accourant parfois pour nous taper dans la main lorsque nous passons. Nous nous sentons les bienvenus dans ce pays, c'est plaisant. L'ambiance qui règne dans les villages est bien différente de ce que nous avons connu en Chine. Les Laotiens aiment prendre du bon temps, ils vivent suivant un rythme bien moins frénétique que les Chinois. Au coeur de l'après-midi, de la musique "reggae-lao"/"pop-lao"/'blues-lao" résonne dans les maisons, la Beer Lao coule à flots et les nombreuses terrasses de restaurants surplombant la rivière somnolente invitent au farniente. Les villageois prennent leur douche au bord de la route ou se lavent dans la rivière, femmes en sarong et hommes à torse nu. De temps à autre, nous observons Monsieur astiquer son rutilant 4x4 dans la rivière pendant que Madame fait sa lessive en amont. Le soir venu, des karaokés animés amusent les Laotiens ennivrés de lao lao, le whisky local. On se réjouit de notre séjour au Laos!

Agriculture dans la vallée de la Namtha


Balade exotique

À Luang Namtha, nous rencontrons notre hôte René, un expatrié allemand. Economiste de métier, il travaille pour une mission allemande d'aide au développement dans le nord du Laos. René enseigne les avantages du micro-crédit (si si, c'est de l'aide au développement :p) aux villages de minorités ethniques, afin que les habitants puissent gérer et mieux valoriser leurs ressources. Dès qu'il le peut, René nous intègre dans son temps libre. Il nous montre de bons restaurants, nous fait visiter les beautés de la nature alentour, emmène Jonas pour une petite virée sportive en vtt à travers les cultures de bananiers, cannes à sucre et collines environnantes. N'ayant pas d'eau chaude chez lui, il nous emmène chaque soir profiter du sauna laotien aux herbes aromatiques. Nous séjournons une semaine dans sa grande maison au bord de la rivière, dans l'intimité d'une chambre privée. Merci encore à lui et merci à warmshowers!


La grande maison de René, au bord de la Nam Tha

Notre venue à Luang Namtha avait une raison bien particulière, un trek dans le Parc National de Nam Ha pour fêter nos anniversaires respectifs. En effet, la région est connue pour ses multiples activités écotouristiques et solidaires. Une partie des fonds du tourisme va directement aux villages visités, aux guides locaux et leur famille. Nous avons l'embarras du choix parmi de multiples offres de treks: rando, kayaking, visite dans les villages de minorités, etc... Nous choisissons une simple expédition de 2 jours avec nuit dans la jungle, sur lit de nature, chez "Forest Retreat". De nombreux touristes cherchent à constituer des groupes jusqu'à 8 personnes, afin de réduire le coût de leur expédition. En accostant des gens dans la rue principale, nous rencontrons un couple de quinquas parisiens, Vincent et Sophie, qui au premier regard nous donnent envie de partager cette aventure avec eux, et acceptent de se joindre à nous. Le jour du départ, chacun porte son gros sac à dos contenant sac de couchage, habits de rechange, veste, etc. Ces dernières nuits le thermomètre n'a guère dépassé les 8 degrés et comme il est prévu de dormir dehors au sommet d'une colline de 1000m, nous emportons des habits chauds. Nous nous partageons également les vivres pour 4 repas, et 3 litres d'eau chacun. Les sacs bien remplis, un tuk-tuk coloré nous emmène au petit matin dans la réserve naturelle. Pendant la demi-heure de trajet, nous faisons connaissance avec nos gentils Parisiens et notre guide, qui, semi-éveillé, ne semble pas très disposé à nouer le contact. À la question "How are you today?", il répond nauséeusement: "I have hangover", j'ai la gueule de bois... On le laisse dans son coin, il n'ouvre plus la bouche jusqu'à midi, ça commence bien! Après une belle montée dans une végétation très dense, nous nous arrêtons pour la pause lunch. Le point de vue sur les montagnes alentour est très prometteur. La préparation de notre dîner sur table nappée de feuilles de bananier éveille momentanément notre sympathie pour notre guide apathique, mais malheureusement ça ne durera pas. Après le repas nous traversons une forêt de bambous. Enormes, ceux-ci ploient sous le poids de leur feuillage. Le guide ouvre le sentier à la machette, sans trop se préoccuper du fait que Vincent, 2m et Jonas, 1m85, doivent se baisser à chaque passage sous les branchages. Petit à petit, la frustration monte. Avides d'en apprendre plus sur la forêt primaire, la faune et la flore ou encore les utilisations des matériaux de la jungle, nous devons ravaler nos attentes. Nous nous faisons balader dans un environnement qui nous est totalement inconnu, sans la moindre explication. Le guide, au mieux, nous ignore, nos demandes répétées pour plus d'interventions de sa part restent lettre morte. Cerise sur le gâteau, il nous perd (!) à deux reprises, nous parvenons à notre destination sur le fameux point de vue après que le soleil s'est couché... On se console en se disant que notre cadeau d'anniveraire aura été cette authentique rencontre avec Vincent et Sophie. Vincent est ingénieur du son et architecte sonore. Il se régale de quelques petits bruitages enregistrés dans la forêt. Sophie est artiste et arthérapeute, elle aime observer les enfants dans leurs jeux, et emporte avec grand bonheur des racines qui, une fois bouillies, seront utilisées pour colorer ses peintures. Leur rêve pour la retraite serait de créer une coopérative d'habitation avec des amis de leur âge, et d'y aménager des lieux d'expression artistique. On se sent bien avec ces deux humanistes à l'âme un peu baba. On se réjouit de leur faire une petite visite dans notre prochain Tour de France.


Lunch sur nappe de bananier. Dé-li-cieux!


Déjeuner pain taosté, beurre et confiture.
Le café 3 en 1 est servi dans des tasses de bambou créées sur place.


Forêt de bambous


Liane torsadée


Traversée de rivière après la baignade


Petit repos avant une longue montée escarpée le long d'un ruisseau asséché.

De retour à Luang Namtha, nous rencontrons une dizaine de voyageurs à vélo. Nous échangeons les possibilités d'itinéraires et nos anecdotes farfelues. Nous croisons Philippe, énergique sexagénaire toulousain, mécanicien de métier et vigneron de passion. Il a acheté un vélo à Bangkok et parcourt l'Asie pendant 2 mois, avant de retourner en Nouvelle-Calédonie enseigner la mécanique dans une école technique. Il effectue quelques petites réparations sur le vélo de Jonas, nous apprend quelques petits trucs techniques bien utiles. Rendez-vous est pris pour aller déguster le vin de son petit domaine toulousain dans quelques mois ;)

Nous peinons à quitter cet endroit paisible qu'est Luang Namtha et à nous relancer sur la route. Les premiers kilomètres sont toujours fatigants, mais nous reprenons vite le rythme. Chemin faisant, nous croisons 3 cyclos en sens inverse, dont Johann de Suisse Romande. Il a grandi à Gillarens, petit village voisin du village d'enfance de Jonas! Le monde est décidément très petit parfois. Johann est archéologue, il aime visiter les musées qui se trouvent sur son itinéraire. Il se rend à Luang Namtha et nous rattrape quelques jours plus tard sur la route de Luang Prabang. Il faut dire qu'il fait 100km par jour alors que nous plafonnons à 50 km. Nous roulons deux jours avec lui, appréciant sa présence authentique et sans chichi. On échange sur nos origines, nos souvenirs et nous projets.

Camping à côté de l'école. Les enfants joyeux de nous voir dans leur cour d'école





Paysage du Nord du Laos

Bungalow pour cyclistes fauchés

La nuit a été douce, l'humidité est restée à l'extérieur de notre abri.

Maisons campagnardes sur la route traversant le nord du Laos

Sur les étals des marchés se vend tout, et surtout la chasse locale

Rencontre de Delphine, Alban et leur fils de 6 ans, Vincent.
Des cyclo-voyageurs français partis en famille pour une année: lafolleallure.net

Le camping dans les cours d'école est sécurisant et bien toléré, mais il faut gérer le public nombreux au petit matin

La rivière Nam Ou nous accompagne presque jusqu'à Luang Prabang.

Les algues au sésame sèchent au soleil

Retrouvailles avec Johann qui nous a rattrapés, tope là, gamin!


Camping et baignade, poisson frit et cinéma au coin du feu.

Visite matinale des petits moines


Jeu matinal avec des petits visiteurs bien dégourdis

Sur la route en direction de Vientiane, nous nous arrêtons à Luang Prabang, ancienne capitale du Laos, inscrite à l'inventaire des sites du Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1995. Cette ville est un petit bijou tranquille, sis au bord du Mékong. Nous y passons 6 jours de balades contemplatives et de visites de temples. Nous nous rendons aussi aux chutes de Kuang Si avec Johann, à une trentaine de kilomètres de la ville. La rivière s'écoule dans des bassins calcaires à l'eau turquoise, dont certains sont ouverts à la baignade.

Nous aimons Luang Prabang, malgré les hordes de touristes qui s'y déversent. Les belles maisons de style colonial, les jus de fruits frais, les sandwichs à l'avocat, les poissons frits, les buffets de légumes au marché nocturne, les balades dans les temples et pagodes royales, la visite du Musée dans le Palais du Roi... Encore une étape qu'il sera dur de quitter.

Au gré de nos déambulations, nous sympathisons avec Elisabeth et Erich, un couple originaire de Cudrefin, qui séjourne tout l'hiver dans une belle maison indochinoise au centre d'un quartier populaire. Ils nous invitent pour un bon petit déjeuner à l'accent du Vully. Bircher muesli, confiture à l'abricot et oeufs "sunny side up" complètent agréablement croissants et baguettes. Au fil de la discussion, Jonas apprend qu'Elisabeth a de la famille à Altavilla, village d'enfance de sa grand-maman Heidi. Petit clin d'oeil à l'occasion de ses 90 ans, toutes nos félicitations chère Heidi qui nous suit avec émotion!


Notre reposante guesthouse à Luang Prabang, Sa Sa Lao

Luminaire décoratif. Ces cages sont utilisées pour enfermer les coqs à la campagne

Marché nocturne

Une flore luxuriante

Pont de bambou, qui est enlevé lors de la saison pluvieuse

Un vieux temple peu visité
Baignade dans les eaux brunâtres de la Nam Khan
Tranquille le Bouddha!
Le stupa au sommet du Mont Phousi
La pagode royale et le marché nocturne


Au bord du Mékong


Un petit jus de fruit frais pour la route!


D'une rive à l'autre, en paix...
Groupe de percussions traditionnelles
Marché nocturne avec buffet de poissons grillées, légumes et autres grillades.
On y mange bien et pour pas cher!
Les tisserandes de Ban Xang Khong
La soie aux couleurs chatoyantes
Un savoir-faire ancestral
Filature artisanale
La sérénité des crépuscules laotiens
La cloche et les percussions vibrent plusieurs fois par jour, à des intensités différentes










La prière des moines
Mosaïques représentant les contes populaires du Laos
La chapelle du Wat Xieng Thong, contenant le char funéraire royal
Ornementation du char funéraire royal


Le Wat Xieng Thong est généralement considéré comme le plus élégant du pays

Promenade avec Johann au sommet des chutes de Kuang si






Les fameuses Oreilles d'Eléphant




Après une semaine passée dans la sérénité de Luang Prabang, nous tentons de reprendre la route. Nous visitons encore le grand temple Wat Xieng Thong, puis direction le stand de sandwichs aux excellents jus de fruit. Nous pedzons un peu, sachant que la route qui nous attend est très vallonnée, voire montagneuse. Il y a 2 itinéraires possibles: l'un emprunte la route 13, récemment construite, aux multiples lacets et dont la pente n'est jamais inférieure à 12% sur plus de 1000m de dénivelé. L'autre itinéraire, sur l'ancienne route, est un peu plus soft, mais plus long, et présente le même dénivelé positif. Nous avons le temps, il commence à pleuvoir, nous choisissons la sécurité en optant pour l'ancienne route, la "moins pentue".


Prêts au départ devant le Wat Xieng Thong