vendredi 25 septembre 2015

5 aout au 17 septembre - Mongolie: Ulaanbaator jusqu'à Ulaangom

Voilà 10 jours que nous sommes arrivés à la capitale de la Mongolie. Jeudi matin, fraîchement déposés par le bus venant de Sukhbaatar, nous allons directement prolonger nos visas mongoles à l'Office de l'Immigration. Les formalités sont rapidement réalisées, nous repartons direction le centre ville, à 15 km de là.  Nous mesurons l'étendue de cette vaste ville, que nous traverserons de part en part pendant les quelques jours passés ici.

Juste avant la frontière russo-mongole
Le quartier des affaires
Black Market - on y trouve de tout ! 



Une ville de contrastes

Le soir de notre arrivée, nous nous posons à la guesthouse gana, un lieu tout à fait particulier avec des yourtes comme dortoirs. La nuit nous coûte 6$ chacun. Le lendemain matin nous tombons par hasard sur Froit, notre futur hôte warmshowers, devant l'ambassade de Chine. Il accompagne un couple de cyclovoyageurs français, venus récupérer leur visa chinois avant de continuer leur trip dans les immensités mongoles. Évidemment nous arrivons trop tard pour déposer notre demande de visa, mais nous avons la chance de les rencontrer ce qui nous aide à mieux préparer notre dossier pour l'obtention du visa 60 jours (une multitude de documents que nous nous efforcerons de rassembler... Attestation d'assurance rapatriement, extraits de comptes bancaires, réservations d'hôtels, billets d'avion aller-retour, photos passeport, planning de notre itinéraire... ).

Le week-end n'a pas été de tout repos. Une grande partie de ces documents sont factices, nous n'avons pas l'intention de prendre l'avion ! Bref, lundi matin, notre dossier complet, nous retournons à l'ambassade.  Elle ouvre à 9h30, on nous a conseillé d'y être 1 heure avant. Nous arrivons à 8 heures, devant la porte patiente déjà une file de 50 personnes, majoritairement des jeunes mongoles venant demander leur visa d'études.


Jonas part faire les dernières copies de documents dans une agence de voyage alors qu'Emma patiente dans la file d'attente. Nous réussissons à rentrer dans l'ambassade, déposons notre demande et apprenons que les citoyens suisses n'ont pas accès au service de délivrance express. Nous devons ainsi attendre jusqu'à vendredi après-midi... 5 jours dans la deuxième ville la plus polluée au monde,  non merci! Nous irons plutôt faire le tour du massif montagneux au sud de la ville, comme nous le suggère notre sympathique hôte Froit, un Néerlandais établi ici depuis 8 ans.

Le lendemain matin, nous sommes surpris de constater que notre petit ordi portable n'est plus à la prise électrique. Holy shit, il s'est fait voler pendant la nuit! Tristesse et rancoeur, découragement, toutes nos photos de Russie étaient sauvegardées sur le pc. Comble de malchance, notre hôte n'a pas d'assurance RC (ça n'existe évidemment pas en Mongolie) et la police de la ville refuse de faire un constat sans la facture originale... Nous sommes déçus. Nous partirons tout de même faire le tour prévu dans l'après-midi.

Les premiers 20 km pour sortir de la ville sont éprouvants. Il fait chaud et le moral est pas top. Le ventre de Jonas rouspette et pète sale. Il faudra s'arrêter en cours de route pour soulager la douleur. Commence une semaine de troubles digestifs pour nous 2.

Nous découvrons une région montagneuse splendide, sauvage et peu touristique qui nous permet de faire un petit break avec l'environnement urbain. Le camping sauvage en Mongolie est très facile, nous pouvons dormir là ou bon nous semble, personne ne nous ennuie. Nous admirons longuement les troupeaux de chevaux, les cavaliers-"bergers". Une sensation de liberté nous envahit.

Sur le chemin du retour vers Ulaanbaatar, nous nous faisons inviter à manger par un homme. Ni une ni deux, on charge nos vélos sur son pick-up et on se retrouve à côté d'une carrière de pierre, où vivent dans des yourtes quelques ouvriers (ça devient une habitude chez nous :p). On passe une soirée très chaleureuse, entre session musicale, préparation des raviolis mongoles et une mémorable partie de cartes. Nous sommes invités à dormir dans une des yourtes et quittons nos hôtes le lendemain, après le petit déjeuner (oeufs et riz) suivi d'une longue séance photo avec nos vélos qui amusent beaucoup la compagnie !

Partie de Poker-Dalmuti



De retour à la ville, nous allons chercher nos visas chinois. Super cool, nous avons obtenu 2 mois! C'est sûrement trop court,  mais nous pourrons les prolonger si besoin est dans une capitale de province. Nous retournons chez notre ami néerlandais afin de récupérer nos sacoches laissées chez lui et séjournons une dernière nuit dans son jardin. Froit nous vend une vieille tablette Samsung pour 50 dollars, afin de continuer la rédaction du blog. Elle est aussi poussive et buguée que l'était notre pc, mais en plus nous ne pouvons pas y insérer la carte sd de notre appareil photo, ni télécharger certaines applications importantes pour nous, la tablette étant trop vieille. Nous devons racheter un câble de recharge pour le natel car il s'est fait voler en même temps que l'ordinateur et le chargeur solaire. Ici tout se vend, mais d'une qualité merdique. Copies made in Korea, China, Taïwan, etc. Les câbles fonctionnent au magasin, mais une fois chauffés par une longue charge, les connecteurs fondent et tout est fichu. Nous dépensons du temps et de l'argent pour pas grand chose. Nous hésitons à revendre la tablette 7" pour acheter un ordinateur portable de qualité. Mais comment distinguer le vrai du faux...

Nous sommes dimanche, Emma a mal à une dent depuis quelques jours (forcément, ça devait arriver). Nous arpentons la ville à la recherche d'un dentiste ouvert le dimanche (beaucoup de commerces sont ouverts), mais nous nous résignons à attendre lundi pour aller faire une radio dentaire dans une clinique internationale. Chacune son tour, n'est-ce pas Patricia ?

Lise et Damien, les amis d'en vélo Simone

Vue du centre d'Ulanbator
S'ensuit une mise à jour laborieuse du blog sur la tablette, en n'utilisant que les photos du natel, et une journée de lassitude?  Nous nous réjouissons de quitter la ville pour retrouver la quiétude et la sérénité des campagnes mongoles ! 

Délestés d'une prémolaire et d'un énième colis à destination de la Suisse, nous quittons enfin la capitale le 20 août, accompagnés de Nyam, notre hôte WS, d'origine mongole parlant la langue de Goethe avec fluidité. Il nous guide sur 15 km avant de nous donner ses bons voeux pour la suite de l'aventure.
Nous parcourons 35km sur une belle route asphaltée au trafic intense. Une succession de collines nous amène à notre premier bivouac, dans un décor infini de nature aux tons verts et lumière de coucher de soleil. Seules quelques yourtes au loin, et une meute de sept chiens qui se baladent le nez par terre (les 7 mercenaires).
Notre tente se fond dans le paysage. Un petit vent nous fait sortir la doudoune et les chaussettes. Le coucher de soleil laissera vite place aux milliers d'étoiles et à la voie lactée. La nuit est fraîche...

A nous les grands espaces

Nous filons plein ouest. Le lendemain, nous passons enfin la barre des 2000 km et nous nous fixons l'objectif de faire 70km par jour pour atteindre Kharkhorin, l'ancienne capitale de la Mongolie. La route est très droite. Nous franchissons une demi-douzaine de petits cols. Les chevaux, les chèvres et moutons font partie du paysage. Sans enclos, ils se retrouvent parfois à traverser nonchalamment la route. Les klaxons des automobilistes n'ont aucun effet sur eux, ils sont évidemment prioritaires sur le trafic. 

Il est vendredi soir, nous nous arrêtons en bordure de route, derrière une colline à quelque 500m de l'asphalte. 2 immenses rapaces (gypaètes ? Ou aigles?) nous offrent un ballet céleste en guise de bienvenue.

A nous les spots de rêves

Les longues lignes droites. Décourageantes parfois!
Camion à laine
Quelques kilomètres après Lun, nous nous faisons quasiment embarquer par une petite famille sur le pont de leur camionnette, pour le plus grand bonheur de leur petit garcon qui reste avec nous tout du long. Nous traversons 150km de paysage monotone à vitesse grand V et descendons du véhicule à la tombée de la nuit, sur une colline en-dessus du petit lac Egii Nuur.


Sous les étoiles, encore.



Deux petits cavaliers viennent à notre rencontre
Le col après Egii Nuur, vaincu après une âpre lutte...

To Kharkhorin!
Trop chaud pour avancer... Pause sous le tarp
Depuis Kharkhorin, nous remontons la vallée de l'Orkhon, large rivière coulant au sein d'un spectaculaire paysage.

Ger camp, Kharkhorin
Quartier de Kharkhorin
A l'entrée de la Vallée de l'Orkhon





Long tailed ground squirrel (spermophilus undulatus)
Faucon?

Les chèvres aiment aussi le porridge!
Des couchers de soleil à se damner
Le "Jonas creepy little show"

Arrivés aux chutes de l'Orkhon, nous devons remonter plein Nord pour rejoindre Tsetserleg, mais nous peinons à trouver ou se situe l'entrée de la bonne vallée. Notre carte est bien imprécise et les gens nous disent de passer par un pont se trouvant 30km en arrière! Après une bonne nuit de sommeil pour nous rafraîchir les idées, on parvient finalement à se mettre sur la bonne voie, sans avoir à rebrousser chemin.

Au fil des vallées qui se succèdent, nous devons à plusieurs reprises faire des passages à gué avec les vélos. Inédite expérience. Par chance, la température était encore clémente à ce moment-là du voyage.
Les chutes de l'Orkhon

Le temps est a l'orage
Les rivieres gonflent suite aux pluies
Jusqu'au moteur!
La Vallee des Mammouths... Ou un peu le Valais il y a des millions d'années :P
Un peu de VTT
Plus d'une dizaine de passages a gue, avec de l'eau parfois jusqu'au-dessus du genou...
Mais aussi des supers spots de bivouac

Il nous faudra également franchir plusieurs cols pour arriver a Tsetserleg. Le plus haut point ne dépasse guère les 2450m, mais tout dépend de l'altitude à laquelle on commence à monter! Avant de parvenir a destination, nous profitons de nous réchauffer dans les sources d'eau (tres) chaude de Tsenkher. L'eau sort de terre a 86 degres, et les bassins sont refroidis a 46! On a du mal à y entrer, mais quel bien ça fait après le froid et la pluie!


Le premier des trois cols pour rejoindre Tsetserleg
Et le dernier, surmonte d'un bel Ovoo (monticule de pierres, symbole shamanique situe aux cols)
Le temple de Tsetserleg





Quittant Tsetserleg, nous roulons en direction de Tsagaan Nuur, le Lac Blanc. La route et longue et un vent de face incessant nous accable. A Tariat, nous rencontrons un couple de cyclos Hollandais en vacances, Tim et Heike. Nous les accompagnons jusqu'a un camp de yourtes situe sur la rive nord du lac, ou nous resterons deux nuits. La saison touristique est quasi finie, nous sommes pratiquement seuls dans le camp. Heike et Tim nous proposent de nous joindre a eux pour un apres-midi d'equitation. De beaux moments passes sous un soleil radieux dont nous nous repaissons.





Il commence a faire vraiment froid les matins et soirs


Le village de Chuluut

On achete deux-trois cochonneries a ruper
Les gorges de Chuluut
Tsagaan Nuur
Repartis sur les routes, les jours passent et se ressemblent. Vent d'ouest, la pluie parfois, bivouacs magnifiques sous les étoiles, de plus en plus de fraicheur. Nous revons souvent à un bon bain chaud, dormant parfois sous -6 degrés. Autant dire que les matins, nous restons blottis dans les duvets en attendant que le soleil fonde le givre recouvrant notre toile de tente. Les contenants d'eau gelent. Une expérience en soi, assez éprouvante. Fort heureusement les journées sont douces à l'abri du vent. Lorsque nous roulons le vent nous fait face, le compteur affiche rarement plus de 5 a 10 km/h. 

Nous traversons des paysages somptueux. La saison change, les arbres se teintent de couleurs automnales. La vallée de la Toin que nous descendons est couverte de mélèzes oranges. Il est parfois difficile de se rendre compte de la beauté de ces paysages, car nous éprouvons la dureté du climat et le mauvais état des pistes. D'autres fois il faut aussi rester dans la tente pour se remettre d'une nuit blanche, causee par un "malaise" intestinal (trop de sute tsai!). Ca fait partie du voyage!

Le long de la rive nord de Tsagaan Nuur. Un peu d'escalade (qui a failli mal tourner, hum...)
 
Un visiteur embarque Jonas sur sa moto
Et ce cavalier nous invite a diner dans sa ger.
Et allez, un nouveau col pour la route!
Ca cailloute!
Brrrr

Vodka pour fêter un nouveau col, Orokin Davaa
Emma a trouvé un joli bâton sculpté pour jouer


La descente scabreuse. Cailloux, trous, glissades...

Les couleurs sont automnales

Matin porridge. Comme tous les matins. Ou presque.
Visites matinales

Toin Gol
Ideriin Gol. Le pont n'a pas survecu
Un nouveau campement de luxe
Direction Ikh Uul. On pedale dans la semoule le sable...

Ce gentil berger nous fait essayer sa monture. Un cheval bien docile.
Rencontre du 3eme type
Il y a de belles rencontres dans les contrées reculées. Des papis en goguette sortent de leur bus et nous offrent le verre de l'amitié, au sommet d'un col. La vodka réchauffe et donne envie de se laisser aller, tout freins relâchés pour une descente le nez en l'air, les cheveux dans le vent. Malheureusement, les pistes sont pleines de caillasse, de sable, de trous, il faut rester vigilants pour éviter la chute. La fois suivante, c'est un cavalier qui nous attend au detour d'un chemin pour nous inviter a prendre un repas dans sa yourte. Ou encore deux jeunes sur leur moto qui nous rendent visite le soir a la tente. Le lendemain, ils nous aident a plier le camp pour aller plus vite rendre visite a la yourte familiale.

Chaque rencontre est différente et apporte son lot de curiosité (et d'incompréhensions parfois). Notre guide de communication n'est pas très utile, difficile d'y trouver ce que nous cherchons. Nous l'utilisons toutefois pour favoriser le contact avec les Mongols, ils aiment le feuilleter et orienter la discussion: 
"Bonjour, d'où venez vous? Où allez vous? Quels sont sont vos noms et date de naissance?" Des sourires, des gestes, des silences un peu empruntes...  Parfois nous sommes alpagues par des types qui abusent un peu trop de la vodka, et ne nous semblent pas très bien intentionnés. 
Les invitations à goûter les mets locaux sont adorables. Nous avons droit à toutes les étapes de transformation du lait: yogourt, fromages, crème triple, etc !

Nous sommes actuellement dans l'attente d'un bus pour Ulaangom, pour avancer rapidement vers l'ouest, notre visa expirant le 4 octobre. Nous savourons l'excellente cuisine et l'accueil chaleureux de Barbara et Jason, une famille américaine avec 4 enfants, établie depuis 20 ans à Tosontsengel, la ville apparemment la plus froide de Mongolie. La nuit dernière la température est descendue jusqu'à -8°C.

N'hesitez pas a nous laisser un petit commentaire (ou sinon on tape!)




13 commentaires:

  1. Magnifique ! Bonne route vers de nouvelles aventures ! Profitez encore et encore ! Bises

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  2. C'est trop beau et cela nous rappelle de merveilleux souvenirs ! Merci de nous faire partager vos aventures, je sais que cela prend du temps mais lire vos récits nous fait aussi un peu voyager par procuration. Gros bisous
    Paul et Sandrine

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  3. Des nouvelles!!!! Pas trop tôt!!!! : PPP
    Merci de partager tout ça avec nous, c'est vraiment intéressant.

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  4. Magnifique toutes ces images. Merci de prendre le temps de nous raconter tout ça dans votre blog.

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  5. les paysages sont magnifiques et les rencontres doivent en effet parfois être surprenantes. Vous êtes nos héros ! Bonne continuation...on vous suit à la trace....ou presque. Patricia

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  6. Merci pour ces splendides photos. Vous suivre sur les routes fait totalement rêver!
    PS: Clin d'oeil à Emma y a le brame ce weekend :-)
    Gros becs Ka

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  7. En vacances de vélo sur notre périple, une bonne connexion internet, je prend le temps de parcourir votre blog.
    GENIAL, ENCORE
    Super pour le réchaud, je n'y avais pas pensé. Cela est probablement dû aux bruinnes bretonnes.
    A+
    Philippe

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  8. Quelles merveilles...
    mais que d'efforts aussi pour mériter de telles beautés.
    Je vous admire et je suis fier de vous deux.
    A vous lire, j'ai de la peine à savoir si vous êtes HEUREUX d'être là-bas??? Ou si c'est trop dur trop inhumain pour apprécier vraiment...
    Qu'importe! Que de souvenirs inoubliables gravés pour toujours dans votre connivence de couple et cela vaut tous les trésors du monde.
    Bonne suite.
    Bizzzzzzz

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  9. Exceptionnel et extraordinaire:
    la photo d'Emma en ombre chinoise devant un merveilleux coucher de soleil
    la photo de Jonas emmitouflé du nez jusqu'au bout des ongles au bord de la falaise d'une rivière.
    Très belles photos où l'on vous sent bien faire qu'un avec le paysage...
    A plus...

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  10. Merci pour ces partages! Les photos sont belles. Elles donnent une idée de la beauté des paysages, du climat et un peu des difficultés de votre parcours. Votre blog nous permet surtout de vous suivre (à la trace), d'avoir des nouvelles détaillées (assez) régulièrement et de donner de vos nouvelles à ceux qui ne peuvent les consulter eux/elles mêmes (Charly, Heidi, par ex.) Encore Merci! J'admire votre courage et suis très fière de vous 2.Prenez soin de votre santé! Bonne suite. Vous embrasse

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  11. Salut les copains, merci pour votre générosité de partager ce magnifique récit tellement vivant! C'est passionnant. Gros becs et bonne suite!
    Camille

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  12. On vous voyage avec vous virtuellement, avec plaisir :-)
    Les buerkis :-)

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  13. Ouahou magnifique reportage qui fait du bien aux yeux.... ! J'attends la suite. Courage et bises du Valais
    Val & Osmose

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